Un Jour Un Platine - Numéro 4004 : Ghost of Yōtei

Jusqu’à présent, mes publications Un Jour Un Platine poussaient à fond le curseur de la nostalgie. Mais finalement, je me dis que je peux utiliser ce format régulier pour aussi parler de mes platines récents. Je vais donc parler aujourd’hui de mon dernier trophée platine en date, à savoir Ghost of Yōtei.

Je vais en profiter pour pousser plus en détails mon avis sur le jeu, maintenant que je l’ai terminé à 100% (cosmétiques, quêtes, artefacts, …). J’ai déjà évoqué mes premières impressions dans une autre publication, dont voici le lien https://www.weareplaystation.fr/communautes/ghost-of-yotei/le-feed-des-players/generale-1/ghost-of-yotei-mon-ressenti-apres-8h-de-jeu .

Je ne reviendrais pas sur mes propos concernant les graphismes et les environnements, c’était constant tout au long de l’aventure. De la même façon, rien à redire de plus concernant l’histoire et la quête d’Atsu : c’est plutôt bien écrit, sans être pour autant révolutionnaire. Par contre, je vais parler beaucoup du gameplay et de la mise en scène.

Pour la mise en scène, je regrette profondément que l’expérience cinématrographique, beaucoup mise en avant par la communication officielle autour du jeu, n’aie pas été poussée à fond. Je m’explique. Les modes Watanabe, Miike ou Kurosawa ne sont pas du tout exploités comme choix de réalisation. À aucun moment, ils ne sont imposés comme vision artistique du réalisateur. Au final, je ne les ai pas du tout utilisés autrement que pour le mode photo : déjà parce que la Direction Artistique de base était très bien, mais aussi parce que les cinématiques et les moments clés m’ont semblé avoir été conçus visuellement sans ces modes, et je ne voulais pas prendre le risque de gâcher un choix de lumière, un choix de couleurs, etc. D’ailleurs, je voulais tenter le mode Kurosawa lors de mon passage sur le stand du jeu à la Paris Games Week, mais il n’y avait pas le choix d’options sur la démo malheureusement.

Ensuite d’un point de vue gameplay, j’ai plus de commentaires à faire. Tous les aspects de gameplay qui sont dans le jeu sont plutôt bien faits, mais soit il y en a dix fois trop, soit j’aurais aimé que ça aille beaucoup plus loin. Quand je dis ça, je pense notamment aux éléments suivants :

• Un nombre délirant de cosmétiques (160 ! sans compter les teintes d’armure !) et 1 seul apporte un bonus / malus de compétences, que ce soit les masques, les chapeaux ou les fourreaux de katana. J’aurais préféré avoir beaucoup moins de choix mais que ça apporte un bonus / malus à chaque fois, permettant de varier les builds, voire ajouter des coups (plutôt que les débloquer via l’arbre et les autels)

• 63 charmes dont là encore les trois quarts n’ont pas le moindre intérêt à mon sens. Personnellement, j’ai utilisé seulement une dizaine de charmes au cours de mes 65h de jeu

• Les artefacts aïnous ne sont pas utiles alors qu’Atsu a un lien très fort avec ce peuple. J’aurais aimé que ça serve pour une suite de quêtes permettant d’avoir une récompense finale spéciale, un petit quelque chose

• Il m’a manqué un gameplay plus poussé pour le shamisen. J’ai espéré jusqu’à la fin du jeu d’avoir la possibilité de faire comme dans The Last of Us Part II avec la guitare …

Le plus gros point noir selon moi, c’est finalement le gameplay autour de la louve. Déjà, il n’y a pas la moindre introduction du « personnage » : elle est là dès la cinématique au début du jeu. Et pourtant, il y a une quête autour des tanières de la louve où j’ai eu le sentiment que sa présence dans l’introduction du jeu était une erreur façon « faux raccord ». Le lien entre Atsu et cette louve se développe du début à la fin du jeu, il n’est absolument pas établi et concret avant la dernière tanière, complètement à l’opposé de la scène d’introduction finalement.

En conclusion : le jeu est vraiment bon malgré les problèmes que je pointe du doigt, je n’y aurais pas passé 65h sinon, mais il me manque des éléments qui me seraient nécessaires pour en faire mon GOTY 2025. Je vous encourage malgré tout à jouer à Ghost of Yōtei.