Test de Hollow Knight: Silksong : l’attente valait-elle la peine ?

Après le succès colossal de Hollow Knight, Silksong s’est imposé comme l’un des jeux indépendants les plus attendus de la décennie. Développé par Team Cherry, ce spin-off devenu véritable suite met en avant Hornet, la mystérieuse guerrière croisée dans le premier épisode. Plus rapide, plus acrobatique et encore plus exigeant, Silksong reprend les bases solides du metroidvania culte pour les transcender.

Un nouvel univers : Pharloom

Exit Hallownest, place à Pharloom, un royaume inédit aux environnements variés : cités verticales, forêts luxuriantes, cavernes lugubres, temples éclatants… L’univers gagne en diversité visuelle et en densité, tout en gardant cette patte artistique unique en 2D dessinée à la main qui a fait la renommée du premier opus. L’ambiance sonore, toujours signée Christopher Larkin, promet encore des thèmes envoûtants et mélancoliques.

Hornet, une héroïne plus agile

La grande nouveauté vient du gameplay : Hornet n’est pas un simple clone du Chevalier. Elle est plus rapide, plus mobile, capable d’escalader, de bondir plus haut, de glisser et d’utiliser des acrobaties fluides. Cela change totalement l’approche des combats et de l’exploration, avec une dynamique plus nerveuse.

Ses outils aussi évoluent : elle ne récolte plus de “Âmes” comme le Chevalier, mais utilise du “Silk” (soie), qu’elle dépense pour se soigner instantanément ou déclencher des techniques spéciales. La gestion des ressources devient plus tactique et orientée vers l’agressivité.

Un metroidvania plus ambitieux

Silksong promet plus de 150 nouveaux ennemis, des boss plus nombreux et spectaculaires, et une structure toujours basée sur l’exploration libre et l’acquisition de nouveaux pouvoirs. La progression reprend le schéma classique du genre : débloquer des capacités pour revenir explorer des zones auparavant inaccessibles.

Les quêtes secondaires sont aussi mises en avant : des PNJ proposent des missions variées, ajoutant plus de profondeur et d’objectifs annexes que dans le premier épisode.

Technique et finition

Même sur consoles modernes comme la PS5, le jeu conserve son esthétique en 2D au rendu exceptionnel. Animations fluides, direction artistique ciselée et fluidité annoncée en 4K/60 fps assurent une expérience impeccable. La DualSense pourrait apporter des retours haptiques intéressants (notamment pour les combats de boss), mais l’essentiel reste la réactivité impeccable du gameplay.

Les points faibles potentiels

• La difficulté élevée : Silksong s’annonce encore plus exigeant que son prédécesseur, ce qui pourrait décourager les nouveaux joueurs.

• Un risque de redite : malgré les nouveautés, certains craignent une formule trop proche du premier épisode.

• L’attente interminable a placé la barre très haut, et il sera difficile d’égaler les attentes démesurées des fans.

Verdict

Hollow Knight: Silksong s’impose comme une suite à la fois fidèle et ambitieuse. Plus rapide, plus riche, plus varié, il a tout pour devenir un nouveau pilier du metroidvania. Si Team Cherry parvient à équilibrer la difficulté et à surprendre les joueurs malgré des bases connues, on tiendrait là un nouveau chef-d’œuvre indépendant.

⭐ Note provisoire : 9/10

Un metroidvania déjà culte avant sa sortie, qui pourrait surpasser son illustre prédécesseur.